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IL FAUT UN VILLAGE POUR ÉLEVER UNE TOURBIÈRE
Sauver la benoîte de Peck en voie de disparition sur l'île Brier

En 2013, un groupe multidisciplinaire d'ONG, de niveaux de gouvernements, d'idéalistes et des gens du village de Westport, en Nouvelle-Écosse, ont lancé une campagne de restauration de Big Meadow Bog. Ils sont encore au travail aujourd'hui. Voici leur histoire.

durée: 23:27

Les oiseaux de la Big Meadow Bog

Birds
Les oiseaux de la Big Meadow Bog
goéland argenté

goéland argenté       Photo prise par June Farnsworth

bruant des prés

bruant des prés     Photo prise par Kim Walker

busard Saint-Martin 

busard Saint-Martin    Photo prise par Dr. Richard Stem

grand héron bleu

Les oiseaux de la Big Meadow Bog ne sont pas très connus, surtout parce que l’accès au pré est devenu de plus en plus difficile après que les fossés aient été creusés et que la lourde végétation impassable ait envahi les régions qui sèchent. Avec les restaurations récentes, l’élévation du niveau de l’eau et la construction du trottoir, on peut s’attendre à plus d’observations et de connaissances des oiseaux, mais aussi à des changements chez les oiseaux résidants. 

Durant l’été, les principaux oiseaux à voir le long du sentier comprennent les habitants comme le bruant des marais et la paruline masquée dans les lieux plus humides, le bruant des prés dans les endroits herbeux secs, le bruant chanteur et l’aulne attrape-mouches dans la végétation arbustive. On questionne à savoir si le bruant de Nelson est un habitant d’été, bien que lorsque la région devient plus humide, il peut coloniser la Big Meadow Bog. Plusieurs goélands argentés nicheurs et quelques goélands marins à dos noir sont encore présents dans une ancienne colonie de la région centrale. Au moins une paire de bussards Saint-Martin a fait son nid dans, ou très près, de la Big Meadow Bog et les adultes explorent régulièrement la tourbière. Après le mi-été, les bussards immatures fréquent la région. Des volées de Quiscales bronzés, souvent avec quelques merles à ailes-rouges, font des sorties dans la tourbière venant des terres élevées de chaque côté. Les hirondelles estiment que les régions marécageuses, surtout près de Westport, sont bonnes pour la nourriture. La plupart sont des hirondelles bicolores, mais les quelques hirondelles rustiques de l’île s’y retrouvent d’habitude aussi et parfois l’hirondelle à front blanc et l’hirondelle de rivage les rejoignent pour se nourrir. Les vautours à tête rouge sont communs en l’air du mi-été à l’automne, moins communs aux autres moments.  

Les oiseaux aquatiques préfèrent les étangs, surtout  le canard noir et le colvert sporadique, mais la sarcelle d’hiver et le canard d’Amérique font leur nid dans la tourbière ou tout près, aussi possiblement le canard pilet et parfois le canard chipeau. Presque toutes les espèces du héron figurant sur la liste de la Nouvelle-Écosse ont paru dans les étangs à un moment ou autre. Le grand héron bleu ne fait pas son nid sur l’Île Brier, mais les oiseaux immatures arrivent pour se nourrir dans les étangs de la tourbière après le mi-été. D’autres hérons rares du sud comme l’aigrette nivale, la grande aigrette, le héron tricolore et le héron pic bœuf, ainsi que deux espèces de héron bihoreau qui sont possiblement des vagabonds surtout tôt au printemps (mars-avril) et tard en été.

Durant le plus fort de la migration au printemps et à l’automne, -mi-mai à tôt en juin et mi-août à octobre-, presque n’importe quelle espèce migrante et une bonne quantité de vagabonds passagers sont aperçus le long du sentier du gros pré. Cela rend presqu’impossible de prédire ce qui pourrait être là en ces moments. Pour une description des plus de 350 espèces connues sur l’île, voir la publication d’Eric Mills et Lance Laviolette (2011), the Birds of Brier Island, Nova Scotia, publiée par le Nova Scotia Institute of Science.

 

Texte de Dr. Eric Mills 

grand héron bleu   Photo prise par Dr. Richard Stern

sarcelle d'hiver

sarcelle d'hiver  Photo prise par Kim Walker

héron pic bœuf

héron pic bœuf      Photo prise par Dr. Richard Stern

moucherolle d'auline 

moucherolle d'auline   Photo prise par Kim Walker

Plant signage

Les plantes de Big Meadow Bog   

Les plantes de Big Meadow Bog
chicouté

chicouté    Photo prise par David Maserole Parcs Canada

rossoli

rossoli     Photo prise par Dr. Nick Hill

bouleau glanduleux

bouleau glanduleux     Photo prise par June Farnsworth

La Big Meadow Bog est une tourbière entourée de deux crêtes de basalte. Il y a une diversité de flores qui habitent les marécages, les marais herbeux, les marécages forestiers et les tourbières qui composent la Big Meadow Bog : (des espèces séparées de leur variété principale) quelques flores de la plaine côtière de l’Atlantique et les plantes arctiques-alpines se mêlent avec les espèces boréales plus communes qui composent la plupart de la Big Meadow Bog. Les eaux remontantes de la Baie de Fundy maintiennent le climat doux en été, permettant à ces plantes de survivre. On aperçoit aussi la flore typique des marais salants. 


La flore de la Plaine côtière de l’Atlantique   La Plaine côtière de l’Atlantique s’étend le long de la côte de l’Atlantique depuis la Floride jusqu’à la Nouvelle-Angleterre. Le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse est le site d’une variété de plantes de la Plaine côtière de l’Atlantique, isolée de leurs chaînes principales dans les régions glacières et non-glacières de cette plaine côtière. La flore de la plaine côtière de l’Atlantique en Nouvelle-Écosse est grandement limitée aux zones humides au sud-ouest de la province, mais on la retrouve dans la Big Meadow Bog (marécages, orchidées et arbustes) où elle se mêle avec les espèces de plantes arctiques-alpines et boréales. 

arbuste

arbuste. Photo prise par Jeanette Denton

Plantes arctiques-alpines  Les plantes arctiques-alpines poussent plus au nord ou dans les montagnes. Ces plantes sont séparées de leur habitat arctique-alpine ordinaire par une forêt boréale. Alors que les grandes glaces se formaient, ces plantes ont été poussées vers le sud. Quand la glace s’est retirée, les plantes arctiques-alpines ont suivi. Dans les régions convenables plus froides, les plantes arctiques sont restées. Ces plantes connaissent un taux de croissance lent et une très courte saison de croissance, fleurissant typiquement en mai ou tôt en juin. L’Île Brier était possiblement le premier endroit aux Maritimes à connaître la déglaciation selon les échantillons de base prises dans les tourbières sur l’île.  

Deux plantes arctiques-alpines qui poussent dans la Big Meadow Bog qui sont menacées sont les avens des montagnes de l’est (Geum peckii) et le bouleau nain rare (Betula michauxii). Le climat frais favorise ces plantes. La population de ces avens sur l’Île Brier est séparée des seules autres régions globales, les Montagnes blanches du New Hampshire et une petite population au Lac Harris sur la péninsule Digby. Le projet de restauration de Big Meadow Bog appuie la population menacée d’avens des montagnes de l’est qui fleurit de juin à septembre. Le bouleau nain n’est pas accessible du sentier. 


Plantes de la forêt boréale  Les plantes boréales des communautés de tourbières sont capables de tolérer les habitats aigres, infertiles et inondés et comprennent les conifères (épinette noire, mélèze), les arbustes (aulne, thé du Labrador, baie de houx, kalmia à feuilles étroites, bleuet, chèvrefeuille de montagne), les sous-abrisseaux (chicouté, canneberge, quatre-temps), le carex et l’herbe de coton.  D’autres espèces communes comprennent des herbes, la mousse, le champignon et le lichen. Deux plantes boréales rares retrouvées dans la tourbière sont  l’hépatique germandrée et le carex livide (carex livida).

avens des montagnes de l'est 

avens des montagnes de l'est       Photo prise par Jeanette Denton

orchidée rose

La mousse sphaigne forme une couche spongieuse épaisse sur la terre saturée. Parce que la terre de la forêt boréale est acide, elle n’est pas favorable aux bactéries nitrifiantes. Quelques plantes ont adapté des façons d’acquérir la nutrition de la protéine animale en produisant des enzymes qui digèrent le nutriment des insectes. Ces plantes carnivores comprennent la sarracénie pourpre et le rossolis.

Sources: 

"Biodiversity in the Boreal Forest: Shrubs, Mosses and Lichens."  http://www.ramp-alberta.org/river/boreal/alberta/plants.aspx

 

"Boreal forest of Canada."

https://en.wikipedia.org/wiki/Boreal_forest_of_Canada

 

Crowley, Megan and Beals, Lindsey. Atlantic Coastal Plain Flora in Nova Scotia Identification & Information Guide. Mersey Tobeatic Research Institute, 2011.

 

Munro, Marian C; Newell, Ruth E.; Hill, Nicholas M. Nova Scotia Plants. Province of Nova Scotia, 2014. 
 

orchidée rose       Photo prise par Dr. Nick Hill

The Eastern Mountain Avens

L’avens des montagnes de l’est

espèce menacé

L’avens des montagnes de l’est

L’avens des montagnes de l’est (Geum peckii) est une plante vivace arctique-alpine en péril qui pousse seulement dans les Montagnes blanches du New Hampshire et en Nouvelle-Écosse. Plus de 95 % de toutes les plantes d’avens des montagnes de l’est individuelles en Nouvelle-Écosse se retrouvent sur l’Île Brier et une plus petite population se situe au Lac Harris sur la péninsule Digby. Sur l’Île Brier, seulement 10 % de la population de l’avens des montagnes de l’est se situe dans un habitat d’un champs pétrolifère et 90 % se situe dans une tourbière. Les tourbières sont des marécages où la mousse sphaigne, ainsi que les autres mousses, carex et plantes ligneuses formant  la tourbe, ont accumulé avec le temps. Il y a trois types de tourbières : tourbière (mot d’origine gaélique qui signifie terrain mou), marécage (mot d’origine islandaise pour bourbier) et quelques marais. Les tourbières sont des endroits spéciaux où les plantes, comme le rossolis, la sarracénie pourpre, les plantes éricacées et l’orchidée se sont adaptées à un environnement ayant peu de nutrition.  

L’avens des montagnes de l’est menacé fait partie d’une communauté de végétations de tourbières qui est unique au Canada et retrouvée seulement en Nouvelle-Écosse. Les habitats des zones humides où la plupart des avens des montagnes de l’est se retrouvent sont riches en biodiversité et fournissent d’importants services à l’écosystème.  

Un niveau d’eau élevé et une maigre disponibilité de nutriments sont des qualités typiques pour l’avens des montagnes de l’est. Il tolère l’ombrage et préfère les habitats frais et humides. L’avens des montagnes de l’est vit le long des bords des tourbières (laggs) de Big Meadow Bog où l’écoulement des crêtes de basalte avoisinantes fournissent le calcium. Durant les années 1950, les fossés de drainage ont été creusés le long de Big Meadows Bog dans une tentative de créer un terrain agricole. Le plan a échoué, et l’eau a continué de s’écouler de la tourbière. Les goélands nicheurs et la végétation concurrentielle sont arrivés, menaçant la survie de la population d’avens des montagnes de l’est.

Le Comité sur le statut de la faune menacée au Canada (CSSFMC) a déterminé en 1986 que les avens des montagnes de l’est sont menacés. L’espèce a été inscrite comme étant menacée selon la Loi néo-écossaise sur les espèces menacées en 2000 et la Loi fédérale sur les espèces en danger (EED) en 2003. Une stratégie de rétablissement a été créée qui présente les mesures requises pour le rétablissement de l’espèce et pour protéger l’habitat essentiel. Le rétablissement impliquait la diversion de l’eau à l’écart des fossés de drainage afin de maintenir l’eau dans la tourbière de Big Meadow Bog.  

La tourbière de Big Meadow Bog se fait restaurer dans l’espoir que les niveaux d’eau plus élevés décourageront les milliers de goélands nicheurs qui polluent la Big Meadow Bog avec leurs excréments. Les nutriments des goélands menacent l’écosystème en santé et la qualité de l’eau souterraine, en plus des habitats de la flore, y compris celui de l’avens des montagnes de l’est et autres flores rares et en danger.

L’avens de la montagne de l’est peut être trompé pour la renoncule âcre. Les feuilles de l’avens des montagnes de l’est sont rondes et poussent à la base de la plante. Elles fleurissent de juin à septembre en produisant d’un à cinq fleurs jaunes d’un diamètre de 1 à 3 cm. Les fleurs ont cinq pétales et grandissent le long d’une tige d’une hauteur de 20 à 40 cm.  

En protégeant l’avens des montagnes de l’est et son habitat essentiel, les bénéfices s’étendent à d’autres espèces et à l’écosystème dans son ensemble. La sélaginelle boréale rare (Selaginella, selaginoïdes) et possiblement la schizée naine côtière (Schizea pusilla) ont déjà été perdues quand Big Meadow Bog a été creusée. On s’attend à ce que le rétablissement de l’avens des montagnes de l’est va bénéficier à la plus grande communauté écologique dans la Big Meadow Bog.

Sources
Eastern Mountain Avens (Geum peckii) : Plan d’action 2018
https://www.canada.ca/en/environment-climate-change/services/species-risk-public-registry/action-plans/eastern-mountain-avens-2018.html
Tourbières
https://www.hww.c/en/wild-spaces/peatlands.htm.

Photos prise par June Farnsworth

Texte de Jeanette Denton
 

L’avens des montagnes de l’est
L’avens des montagnes de l’est
L’avens des montagnes de l’est
L’avens des montagnes de l’est

LA BIG MEADOW BOG  -  usages traditionnels

Traditional Uses of the Bog
Brier Island Traditional Uses of the Bog

L’Île Brier, avec ses anses, eaux côtières, vasières et forêts, ont fourni la nourriture et l’abri aux Mi’kmaqs alors que la roche basalte de lave locale a servi de riche ressource au travail des outils pour la chasse et la pêche. Les Mi’kmaqs sur l’Île Brier ont utilisé la tourbière pendant des milliers d’années ; des artefacts retrouvées dans l’endroit indiquent que le peuple mi’kmaq y vivait depuis aussi loin qu’en 1000 av. J.C.

Dans les années mi-1700, les Européens se sont établis sur l’Île Brier et ont gagné leur vie avec la pêche, la chasse et la cueillette des baies des tourbières. La tourbière a toujours été fascinante chez tous les gens qui l’ont fréquentée. Elle est à la fois sauvage et difficile à explorer, elle a cependant le pouvoir d’attirer les gens dans son espace magique. Les élèves de l’école Islands Consolidated ont récemment questionné les gens âgés de l’Île Brier qui ont pu réfléchir sur la tourbière et sur ses changements. Ils ont expliqué que dès que la tourbière ouverte soit devenue  envahie d’arbres et d’arbustes, peu de gens ont visité l’endroit au cours des dernières décennies. Comment est-ce qu’un tel habitat peut être valable aux résidants de l’Île Brier ?

George Morrell et son attelage de bœufs tirent du bois avec son traîneau

George Morrell et son attelage de bœufs tirent du bois avec son traîneau

Photo de reproduite avec la permission d'Eleanor Bailey

machine à crème glacée

machine à crème glacée

Photo prise par Jacqueline Journeay

Alors que les questions du sondage ont été répondues, les yeux des gens âgés ont brillé et les sourires excités grandissaient quand ils ont découvert les vrais bienfaits de cette ancienne tourbière. Chaque automne, les débouchées de la tourbière étaient endiguées afin d’augmenter le niveau d’eau et de retenir la glace de l’hiver pour un approvisionnement annuel retenu dans trois glacières à Westport. Avant la réfrigération, cette pratique était déterminante pour maintenir au froid les aliments des ménages et pour fournir la glace au salon de la crème glacée du village dans la préparation de cette traite bien-aimée. Mieux encore, la glace était de grande valeur à l’industrie de la pêche.

Les jeunes et moins jeunes étaient capables de patiner sur l’étang à Jimmy et le long du ruisseau serpenté appelée la Rivière du serpent qui se rend jusqu’à l’autre côté de l’Île Brier. Les feux de joie et les fêtes de patinage étaient communs. Le hockey était aussi une attraction principale et bien que certains bâtons avaient été fabriqués à la main et la rondelle souvent manquante ait été remplacée par une petite roche, le jeu était très amusant ! L’étang gelé était utilisé comme une piste par les attelages de bœufs pour transporter des cargaisons de bois à feu nécessaires pour chauffer les maisons.

Les gens aînés ont raconté comment, dans le passé, ils enseignaient aux jeunes comment chasser le chevreuil dans les prés et les canards dans les étangs de plantes aquatiques. Il y avait des sorties de famille pour cueillir une variété de baies comme les bluets, les canneberges et les chicoutés et les pères organisaient des promenades le dimanche aux étangs de plantes aquatiques pour les bouquets des tables à manger.

Alors que la tourbière soit restaurée à son état naturel, nous nous souvenons de l’importance que la tourbière contribue à toute la vie sur terre. 

Texte de L'Association du centre de découverte de la baie de Fundy.

Photo reproduite avec la permission de la Islands Historical Society

Photo reproduite avec la permission de la Islands Historical Society

Photo reproduite avec la permission de la Islands Historical Society

Photo reproduite avec la permission de la Islands Historical Society

Les goéland (Larus argentatus)

goéland argenté

Le goéland argenté (Larus argentatus) envahit la tourbière BIG MEADOW.


L'assèchement de la tourbière en faveur des terres agricoles a modifié son écosystème. La tourbière plus sèche a favorisé l’établissement de nouvelles espèces, comme celle du goéland argenté. Avant les fossés de drainage, les résidents n'avaient jamais vu de colonies de goélands nicheurs dans la tourbière; aujourd'hui, ils y nichent par milliers chaque printemps.
Les goélands argentés sont un symbole de l'Atlantique et sont protégés par la loi. Cependant, leurs déchets riches en phosphore (P) et en azote (N) constituent un puissant engrais qui menace sérieusement la tourbière. Les efforts pour forcer les goélands vers d'autres zones de reproduction ont échoué. L'élévation du niveau d'eau aurait dû inciter les goélands argentés à se déplacer vers des terres plus sèches, mais cela ne s'est pas encore produit. En 2021, avant la saison de reproduction, plus de deux mille hauts poteaux en bambou ont été installés pour décourager l'atterrissage, la nidification et le décollage. Jusqu'à présent, les goélands ont utilisé leurs compétences aériennes supérieures et n'ont pas bougé.

 

goéland argenté       Photo prise par June Farnsworth

Goéland s gardant les nids.

 Crédit photo Brad Toms

Goéland s gardant les nids.
Nid de goéland avec des œufs.

Nid de goéland avec des œufs.
Crédit photo: Brad Toms


 

Poussin et oeuf

Poussin et oeuf.
Crédit photo : Nick Hill

Jeune poussin de goéland argenté explorant la tourbière

Jeune poussin de goéland argenté explorant la tourbière. Crédit photo:  June Farnsworth

 Colonie de goélands dans la tourbière Big Meadow

 Colonie de goélands dans la tourbière Big Meadow.  
Crédit photo : Brad Toms.

Imaginez 2 500 adultes reproducteurs!

Imaginez 2 500 adultes reproducteurs!
Crédit photo: June Farnsworth

AVENS (Geum peckii) – Une étoile est née!

AVENS (Geum peckii) – Une étoile est née!

Il y a dix mille ans, des glaciers massifs ont fondu. Le climat plus chaud a été propice pour développer de nouvelles formes de vie. Malgré la lutte pour survivre dans des habitats changeants, la benoîte de Peck s'est installée sur l'île Brier. Cette peite espèce jaune de la famille des roses peut sembler sans importance, mais son statut d'espèce mondiale rare et menacée a rendu l'île Brier célèbre dans la communauté scientifique.

Cependant, la renommée de la benoîte de Peck était susceptible de se terminer rapidement à moins que quelque chose ne soit fait. Toutes les études scientifiques ont démontré que son seul espoir résidait dans la conservation et la restauration de la BIG MEADOW BOG

Alors que les plans de sauvegarde de la tourbière se poursuivaient, notre benoîte de Peck nous a envoyé un message vital : la tourbière entière et ses espèces indigènes étaient en grand danger, puisque les tourbières et autres zones humides filtrent les contaminants, comme les métaux lourds, et améliorent la qualité de l'eau. Elles conservent également l'eau, préviennent les inondations et sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique mondial. La benoîte enseigne de nombreuses leçons, l’une d'elles, et non la moindre, étant que nous pouvons aider la nature à se défendre contre le réchauffement climatique en protégeant les zones humides.

Une fourmi surla benoîte.

Une fourmi surla benoîte.

Crédit photo: Nick Hill

La benoîte avec deux araignées.

La benoîte avec deux araignées.

Crédit photo: Nick Hill

Eastern Mountain Avens
Eastern Mountain Avens
Eastern Mountain Avens
Eastern Mountain Avens
Argynne de l'Atlantique (Speyeria atlantis)

Argynne de l'Atlantique (Speyeria atlantis)
Crédit photo : June Farnnsworth

Drapeau bleu de l'Arlequin (Iris versicolor)

Drapeau bleu de l'Arlequin (Iris versicolor)
Crédit photo : June Farnsworth

Feuilles de benoîte poussant sur de la sphaigne.

Feuilles de benoîte poussant sur de la sphaigne.

Crédit photo: Nick Hill

Un chardonneret jeune (Spinus tristis).

Un chardonneret jeune (Spinus tristis).
Crédit photo : Roger Outhouse

Couleuvre verte lisse de l'Est (Opheodrys vernalis)

Couleuvre verte lisse de l'Est (Opheodrys vernalis)
Crédit photo : Roger Outhouse

LA TOURBIÈRE HÉROÏQUE BIG MEADOW CAPTURE LE CARBONE

LA TOURBIÈRE HÉROÏQUE BIG MEADOW CAPTURE LE CARBONE

Les tourbières étaient autrefois considérées comme des endroits trop humides pour l'agriculture ou la foresterie et trop secs pour la pêche. Elles sont maintenant devenues des éléments essentiels du changement climatique. À l'échelle mondiale, les tourbières occupent environ 3% de la surface terrestre de la planète. Pourtant, étonnamment, elles stockent 30 % du carbone mondial emprisonné dans le sol au moyen de la séquestration du carbone, essentielle pour limiter les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) et d'autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Rétrocaveuse utilisée pour drainer la tourbière à la fin des années 1950.

Rétrocaveuse utilisée pour drainer la tourbière à la fin des années 1950.
Crédit photo: Bernice Powell

Avant le début des travaux de restauration de la tourbière sur l'île, des chercheurs ont effectué des études, comparant les niveaux de gaz à effet de serre émis par Big Meadow Bog avec ceux d'une autre tourbière saine de l'île, appelée “The Reference Bog”. La tourbière de référence a montré de faibles niveaux d'émissions de gaz, alors que la tourbe sèche et endommagée de Big Meadow Bog dégageait des niveaux de gaz plus élevés. Ceci indique que la réhumidification et la restauration de la tourbière réduiront la quantité de dioxyde de carbone (CO2), de méthane (CH4) et d'oxyde nitreux (N2O) dégagés.


Peu de gens savaient que cette tourbière, et d'autres comme elle dans le monde, pouvaient être si importantes. Les tourbières sont les championnes de la nature dans la lutte contre le changement climatique.
 

La tourbière de référence intacte.

La tourbière de référence intacte.
Crédit photo: Nick Hill

La tourbière de référence nous montre comment la tourbière Big Meadow devrait fonctionner.

La tourbière de référence nous montre comment la tourbière Big Meadow devrait fonctionner. Crédit photo: Nick Hill

L'excavation s'est déroulée sur toute la longueur de la tourbière

L'excavation s'est déroulée sur toute la longueur de la tourbière.  
Crédit photo: Bernice Powell

Chambre climatique pour étudier les émissions de gaz à effet de serre.

Chambre climatique pour étudier les émissions de gaz à effet de serre.
Crédit photo : Nick Hill

Une sarracénie pourpre en bonne santé (Sarraceenia purpurea)

Une sarracénie pourpre en bonne santé (Sarraceenia purpurea).
Crédit photo: Nick Hill

ACTIONS DE RÉCUPÉRATION DE LA TOURBIÈRE DE BIG MEADOW

ACTIONS DE RÉCUPÉRATION DE LA TOURBIÈRE DE BIG MEADOW
Bog recovery map

Au cours des années 1950, 3,7 km de fossés ont été creusés dans la tourbière pour créer des terres agricoles. Par conséquent, sur une période de 60 ans, l’écosystème de la tourbière a changé et, en devenant plus sec, de nouvelles espèces végétales ont pris le relais.

Après des années d'études, les défenseurs de l'environnement se sont mis d'accord sur les mesures nécessaires pour restaurer la tourbière. S'appuyant sur des techniques utilisées au Royaume-Uni par le Yorkshire Peat Partnership, la vieille tourbe, profondément enfouie sous la tourbière, a été déterrée et compactée en plus de 150 blocs de fossés entre 2015 et 2017. Ces blocs ont ensuite été mis dans les fossés pour élever le niveau d'eau à son niveau d'origine et pour retourner le flux vers les canaux naturels. Chaque bloc a finalement été recouvert de végétation vivante pour favoriser une nouvelle croissance et la récupération de la tourbe.

D'autres efforts de restauration ont consisté à éliminer les grands arbres et arbustes afin de permettre aux espèces indigènes de récupérer leur ancien espace. Nous constatons maintenant des niveaux d'eau plus élevés et une meilleure croissance de la tourbe dans la tourbière. Les étangs aux nénuphars asséchés ont également repris vie.

Un échantillon de sol de profondeurs variées de la tourbière révèle une histoire remontant à 2500 ans.

Un échantillon de sol de profondeurs variées de la tourbière révèle une histoire remontant à 2500 ans.
Crédit photo: Nick Hill

Le fossé de drainage central montre des blocs de fossé placés pour démarrer le processus de remouillage

Le fossé de drainage central montre des blocs de fossé placés pour démarrer le processus de remouillage. Crédit photo : Mike Dembeck.

Une petite excavatrice creuse de la tourbe profonde pour construire un bloc de fossé lors de la restauration en 2017.

Une petite excavatrice creuse de la tourbe profonde pour construire un bloc de fossé lors de la restauration en 2017.
Crédit photo: Mike Parker.

 La ligne de fossé dégagée (à gauche) ; blocs de fossé récemment installés (au centre); et repousse après trois mois dans une section de la tourbière.

 La ligne de fossé dégagée (à gauche) ; blocs de fossé récemment installés (au centre); et repousse après trois mois dans une section de la tourbière.
Crédit photo : Mike Parker

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